mercredi 6 août 2014

Panne de coeur de Bernard Domeyne

Résumé :
Philippe de Rigal d'Astruguesse, ingénieur nucléaire et héritier d'une des plus grandes fortunes lyonnaises, est retrouvé mort, la gorge tranchée, dans la chapelle familiale, à Brindas. L'assassin y a laissé l'inscription: "Mort au nucléaire!". Pour le commissaire Addamah et son adjointe, la bouillonnante Kiki Manset, ce crime sauvage est le point de départ d'une enquête dans les méandres de l'éco-terrorisme et les rivalités d'une famille en proie à des haines farouches. 
Qui, des éco-terroristes illuminés prêts à tout pour faire triompher leur cause, ou des adeptes du CAC 40 et des conseils d'administration où l'on exécute à mots feutrés, est coupable?
Portraits au vitriol, suspense haletant et humour noir sont au menu de ce polar rythmé, à l'écriture enlevée, qui tient jusqu'au bout le lecteur en haleine. 


Mon avis :

J’ai  renouvelé l’expérience avec les enquêtes d’Addamah & Manset, ayant adoré leurs caractères et leurs investigations dans L’affaire Rovandowski. Je dois avouer que j’en attendais beaucoup de ce tome, encore plus que le précédent, car je connaissais déjà nos deux acolytes : il fallait absolument que je sois surprise. Au début, j’avais des appréhensions sur le fait que le meurtre concerne aussi les antinucléaires et que ce soit uniquement l’objet de l’intrigue, mais heureusement ce ne fût pas le cas. Les quelques explications sur le nucléaire ne sont vraiment pas dérangeantes et sont surtout compréhensibles, ma plus grande crainte n’a donc pas été réalisée. Nous retrouvons donc Kiki et Gilles au cœur d’une famille qui se déchire et dont on ressent la haine des uns et des autres. Le suspens était vraiment bien mené, même mieux que dans L’Affaire Rovandowski, car j’ai mis plus longtemps à trouver qui  était le coupable. En effet, tout le monde était suspecté et avait des raisons personnelles de s’en prendre aux victimes ! Car oui, en plus du meurtre de Mr. Philippe de Rigal d’Astruguesse, d’autres vont suivre naturellement, sans grand étonnement. L’enquête ne constitue pas l’unique cœur de l’histoire, on suit également les vies respectives d’Addamah &Manset. C’est dans ce livre qu’on découvre (enfin) la rencontre entre Addamah et Mareva, un peu surprenante, car Mareva est inculquée dans cette histoire de meurtre et son bien-aimé fera le possible pour l’écarter des pistes…Est-ce que cette tentative marchera ? Je ne vous en dis pas plus pour ne gâcher la fin du roman ! Pour en revenir à notre déroutante famille d’Astruguesse, je n’ai aimé aucune de ces personnes la composant. Ils sont tous après la gloire et l’argent et aucune émotion ne ressort tant que l’animosité est puissante. Heureusement que le roman est parsemé de petits schémas permettant de mieux comprendre l’arbre généalogique de cette famille recomposée et surtout le croquis du château, bien utile pour se repérer ! Ce roman est bien mieux par rapport à ce que je m’attendais et meilleur, que l’autre, dans le genre policier. J’ai hâte de poursuivre les aventures avec nos deux enquêteurs !

                    « - Un décor d’une beauté chatoyante…dit Addamah en désignant la serre.                      -… Et soudain la mort frappe, conclut Sibylle Naujocques. »

Ma note :
4.5/5

A savoir :
                                §Edition : Publibook       §Pages : 320       §Prix : 22€   
                                                         §Site : http://www.publibook.com/

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